Vers la fin des sachets non biodégradables au Bénin : de la disponibilité des sachets biodégradables et des habitudes à cultiver par les populations béninoises.

Dix tonnes de sachets biodégradables livrés au gouvernement du Bénin en attendant la livraison dans les jours à venir de 10 autres containers: voilà qui permet au Béninde prendre encore un autre nouveau départ dans la protection de l’environnement après la courageuse et salvatrice Loi n° 2017-39 portant Interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation de sachets plastiques non biodégradables en République du Bénin.

Au total, ce sont quinze sociétés qui ont reçu l’homologation pour l’importation au Bénin de ces sachets dont le coût, même s’il peut paraître quelque peu élevé par rapport à ce que nous avons connu jusqu’ici, reste cependant insignifiant à côté des effets du désastre environnemental et écologique causé par les sachets plastiques non biodégradables.

C’est toujours dans cette perspective de protection de notre cadre de vie que le gouvernement installera aussi des détecteurs de sachets biodégradables au niveau de nos port, aéroport et frontières pour faire de la lutte contre l’utilisation des sachets non biodégradables une plus grande réalité. Mais au-delà de l’introduction des sachets biodégradables sur le marché béninois, le gouvernement souhaite surtout voir les populations béninoises renouer avec certaines bonnes pratiques qui avaient droit de cité au moment où l’utilisation des sachets en plastique n’était pas pour autant répandue.

Il reste juste à souhaiter que les boules d’akassa enveloppées dans les feuilles de teck ou de bananier, les boules de côm enveloppées dans les feuilles d’épis de maïs, les sucettes et crèmes formées dans des petits gobelets avec des tigettes pouvant servir à les tenir pour les consommer et autres pourront certainement retrouver leur place de vedette dans nos marchés restaus, écoles et collèges les jours à venir. Espérons aussi que l’habitude de quitter la maison avec des plats ou des bols pour tout achat de repas redeviendra dans le même temps un réflexe. Nos états de santé ne s’en trouveront que davantage améliorés.

Ader DOSSOU.